30.1.08
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heterotopias
il y a d'abord les utopies. les utopies, ce sont les emplacements sans lieu réel. ce sont les emplacements qui entretiennent avec l'espace réel de la société un rapport général d'analogie directe ou inversée. c'est la société elle-même perfectionnée ou c'est l'envers de la société, mais, de toute façon, ces utopies sont des espaces qui sont fondamentalement essentiellement irréels.
il y a également, et ceci probablement dans toute culture, dans toute civilisation, des lieux réels, des lieux effectifs, des lieux qui sont dessinés dans l'institution même de la société, et qui sont des sortes de contre-emplacements, sortes d'utopies effectivement réalisées dans lesquelles les emplacements réels, tous les autres emplacements réels que l'on peut trouver à l'intérieur de la culture sont à la fois représentes, contestés et inversés, des sortes de lieux qui sont hors de tous les lieux, bien que pourtant ils soient effectivement localisables. ces lieux, parce qu'ils sont absolument autres que tous les emplacements qu'ils reflètent et dont ils parlent, je les appellerai, par opposition aux utopies, les hétérotopies; et je crois qu'entre les utopies et ces emplacements absolument autres, ces hétérotopies, il y aurait sans doute une sorte d'expérience mixte, mitoyenne, qui serait le miroir.
le miroir, après tout, c'est une utopie, puisque c'est un lieu sans lieu. dans le miroir, je me vois là où je ne suis pas, dans un espace irréel qui s'ouvre virtuellement derrière la surface, je suis la-bàs, là où je ne suis pas, une sorte d'ombre qui me donne à moi-même ma propre visibilité, qui me permet de me regarder là où je suis absent - utopie du miroir. mais c'est également une hétérotopie, dans la mesure où le miroir existe réellement, et où il a, sur la place que j'occupe, une sorte d'effet en retour; c'est à partir du miroir que je me découvre absent à la place où je suis puisque je me vois là-bas.
à partir de ce regard qui en quelque sorte se porte sur moi, du fond de cet espace virtuel qui est de l'autre coté de la glace, je reviens vers moi et je recommence à porter mes yeux vers moi-même et à me reconstituer là où je suis; le miroir fonctionne comme une hétérotopie en ce sens qu'il rend cette place que j'occupe au moment où je me regarde dans la glace, à la fois absolument réelle, en liaison avec tout l'espace qui l'entoure, et absolument irréelle, puisqu'elle est obligée, pour être perçue, de passer par ce point virtuel qui est la-bàs.
...
michel foucault. des espaces autres (1967)
symétrie inverse du miroir, symétrie inverse dans l'être.
pourquoi nous écrivons avec une seule main?
en écrivant avec notre main gauche on développe une partie de notre cerveau droit et inversement, en écrivant avec la main droite on développe la partie gauche de notre cerveau.
peut-on arriver à écrire avec les deux mains?
en écrivant au même temps avec les deux mains, quel sera le comportement de notre cerveau?
j'ai proposé des exercices d'écriture. pas seulement écrire avec la main que nous n'utilisons pas mais écrire aux même temps et symétriquement, en partant du milieu vers les cotés.
quelle sera la réaction de notre cerveau quand t-on écrit avec les deux mains au même temps, inversement et renversement?
certains spécialistes interprètent notre écriture. ils peuvent indiquer notre personnalité ou notre caractère à partir de ce qu'on a écrit.
on peut en avoir deux personnalités différentes si on écrit avec les deux mains?
que se passe t-il dans notre identité si on écrit également avec la main gauche ou la main droite?
pourquoi pas développer équitablement les deux cotés de notre cerveau?
serons-nous plus efficaces avec les autres taches du quotidien?
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anamorphismes et l'espace fictif. notre regard a t-il des limites?
au même temps, limiter le regard du visiteur en lui donnant qu'une seule place pour voir.
est-elle une place privilégiée?
qu'elles sont les autres places possibles pour visualiser "la forme"?
est-ce que cette forme n'est pas formée au même temps par d'autres formes?
la partie et le tout...
détournement d'une partie pour la compréhension de l'ensemble.
mais l'ensemble est infini...
avec cette projection je développe ma recherche par rapport au trompe l'oeil.
l'idée c'est de donner un mouvement aux formes avant fixes. puis, me donner un obstacle dans la réalisation car en projetant sur un coin, la linéarité se voit transformé.
donc il y a une recherche préliminaire par rapport à l'inclination des lignes, à l'angle de projection par rapport au sol et à la distance du projecteur face au mur.
cette projection rejoint mon travail d'écriture symétrique.
j'envisage la suite avec un miroir dans un mur.
le miroir nous offre un reflet inversé de la réalité.
à marseille, j'ai participé à une marche.
ma proposition c'était une lecture des noms des rues par lesquelles on a marché ce jour là. mais la lecture s'est fait en marchant de dos, vers le point du départ et en sens contraire de la lecture classique, ça veut dire, en commençant par le dernier mot de la phrase...comme mon idée du miroir.
au même temps, limiter le regard du visiteur en lui donnant qu'une seule place pour voir.
est-elle une place privilégiée?
qu'elles sont les autres places possibles pour visualiser "la forme"?
est-ce que cette forme n'est pas formée au même temps par d'autres formes?
la partie et le tout...
détournement d'une partie pour la compréhension de l'ensemble.
mais l'ensemble est infini...
avec cette projection je développe ma recherche par rapport au trompe l'oeil.
l'idée c'est de donner un mouvement aux formes avant fixes. puis, me donner un obstacle dans la réalisation car en projetant sur un coin, la linéarité se voit transformé.
donc il y a une recherche préliminaire par rapport à l'inclination des lignes, à l'angle de projection par rapport au sol et à la distance du projecteur face au mur.
cette projection rejoint mon travail d'écriture symétrique.
j'envisage la suite avec un miroir dans un mur.
le miroir nous offre un reflet inversé de la réalité.
à marseille, j'ai participé à une marche.
ma proposition c'était une lecture des noms des rues par lesquelles on a marché ce jour là. mais la lecture s'est fait en marchant de dos, vers le point du départ et en sens contraire de la lecture classique, ça veut dire, en commençant par le dernier mot de la phrase...comme mon idée du miroir.
4.6.07
30.5.07
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CABANE, a project of anne collod and mathias poisson.
how to put forward an experience of a bonded group and a moving structure, a reconfiguration, and to present a shifting group in it’s structural dimensions, imaginary and social?
how to present a site through the presence and displacement of a half-human, half-plastic, passing and changing hybrid form?
how to create a space of intimacy and inwardness in an open space that’s permeable and can be shared out?
at the base of these reflections i’ve participated to the following proposition: the construction of cabins and choreographies according to partitions.
it is at the same time an experimentation of different objects and materials conserving the link between the place and the whole group.
creating living and moving cabins, permanent reconfigurations that interact with the surroundings.
it is also creating “structures”, a network of connections, lines and marks.
a symbolic dimension penetrates into the functional dimension of the cabin.
quoting roland barthes, being a cabin means being the body and the world at the same time, a space of peaceful inwardness. the luxury of the cabin comes from it’s freedom: it is a subtracted structure of all the convention and force.
how to put forward an experience of a bonded group and a moving structure, a reconfiguration, and to present a shifting group in it’s structural dimensions, imaginary and social?
how to present a site through the presence and displacement of a half-human, half-plastic, passing and changing hybrid form?
how to create a space of intimacy and inwardness in an open space that’s permeable and can be shared out?
at the base of these reflections i’ve participated to the following proposition: the construction of cabins and choreographies according to partitions.
it is at the same time an experimentation of different objects and materials conserving the link between the place and the whole group.
creating living and moving cabins, permanent reconfigurations that interact with the surroundings.
it is also creating “structures”, a network of connections, lines and marks.
a symbolic dimension penetrates into the functional dimension of the cabin.
quoting roland barthes, being a cabin means being the body and the world at the same time, a space of peaceful inwardness. the luxury of the cabin comes from it’s freedom: it is a subtracted structure of all the convention and force.
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i'm in charge of measuring the room of a gallery in order to highlight its dimensions and make the distances visible.
highlighting the elements that cohabit there... highlighting a time... highlighting oblivion... or a passage.
llllllllllllllllllll1.56 of stretchinglllllllll
signification of the space... measuring the empty... freezing the space.
what's the measure of existence?
what's our place at the hands of three meters of concrete of a wall?
is it the same as in facing ten centimetres of leaf of a plant?
llllll0.80 of meetinglllllllllllllllllllllllllllllllllllllll
llllllllllll2.90 of thingsllllllllllllllll
as a surveyor, i measure the ground, i mark the lines and take notes.
lllllllllllllllllll0.75 of restllllllllllllllllllllllllllllllll
what's the shape of the incommensurable?
lllllllllllll3.16 of presencellllllllllllllllllllllllllllll
i’ve asked also the visitors to measure one body part and leave that measure in the space.
how are they going to construe their place, see their existence in the site?
next to an element, in communion, where are they going to take place far from everything, hidden and lonely?
lllllllllll0.06 of reductionllllllllllll
in a political and social sense.
are the lines of the surveying translated as borders or limits?
a poetic action in order to place us better in the world that surrounds us and become conscious of the scale of the surrounding things.
llllllllllllllllllll0.78 of establishlllllllllllllllll
llllllllllll3x0.69 of tripodllllllllllllllll
llllllllllllllllllllllllllllllllll0.16 of readinglllllllllllll
highlighting the elements that cohabit there... highlighting a time... highlighting oblivion... or a passage.
llllllllllllllllllll1.56 of stretchinglllllllll
signification of the space... measuring the empty... freezing the space.
what's the measure of existence?
what's our place at the hands of three meters of concrete of a wall?
is it the same as in facing ten centimetres of leaf of a plant?
llllll0.80 of meetinglllllllllllllllllllllllllllllllllllllll
llllllllllll2.90 of thingsllllllllllllllll
as a surveyor, i measure the ground, i mark the lines and take notes.
lllllllllllllllllll0.75 of restllllllllllllllllllllllllllllllll
what's the shape of the incommensurable?
lllllllllllll3.16 of presencellllllllllllllllllllllllllllll
i’ve asked also the visitors to measure one body part and leave that measure in the space.
how are they going to construe their place, see their existence in the site?
next to an element, in communion, where are they going to take place far from everything, hidden and lonely?
lllllllllll0.06 of reductionllllllllllll
in a political and social sense.
are the lines of the surveying translated as borders or limits?
a poetic action in order to place us better in the world that surrounds us and become conscious of the scale of the surrounding things.
llllllllllllllllllll0.78 of establishlllllllllllllllll
llllllllllll3x0.69 of tripodllllllllllllllll
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an exploration of space with eyes bandaged. a loss of one of the senses in order to develop the others.
an analysis of how a “handicapped” body can adapt with the different “forces” of the street.
how does the body take place and behaviour at the hands of other contingencies.
a study of the manner in which the body apprehends the space, not in a visual way anymore, but in a sensory one.
a walk with a different point of view to rediscover the world.
to walk fumbling...
to analyse voices, moves of air and smells for orientation.
the body in action have to take the risk of getting lost, getting wounded, facing the hesitation.
orchestration of the fear and the accidents.
in recife… there are noises everywhere, the streets are bigger and more grounded, there are more accidents.
an analysis of different stages of the body’s behaviour.
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to reinvent the space, creating new spaces in an already familiar space.
the comparison of the virtual and the real.
preoccupation and occupation of the space.
a game of perception, an illusion that appears only by giving a stead for the spectators.
the piece of art exist here and not there.
to go about the look…to go about the senses.